Jardin de la Sauvagine 2

Jardin de la Sauvagine 2
Grande Casse. Photo Copyright Gérard Darnis

mercredi 18 avril 2012

En lézardant avec Roland Clerc


Lacerta bilineata…..Derrière ce nom sibyllin, se cache un impressionnant lézard vert qui n’attend qu’un clin d’œil du printemps pour sortir d’hibernation et s’exposer au soleil. Roland Clerc en a souvent vus filer entre les buissons, sur les murettes ou sur la roche. Ils se plaisent dans une couverture végétale épineuse et dense alliée à des empierrements  qui les protègent des nombreux prédateurs. Les chats, les vipères et les couleuvres ne ratent pas une occasion de  s’en délecter.

Notre photographe naturaliste de Collombey pourra vous affirmer que ces sympathiques  sauriens dont la taille moyenne varie entre 25 et 32 cm ne sont ni venimeux ni dangereux comme l’attestent certaines légendes. Si vous les ennuyez, ils vous mordront peut-être de leurs petites dents acérées et pointues implantées dans une mâchoire puissante. Ce comportement fait partie d’une stratégie de défense. Inutile de vous amputer d’un doigt pour vous libérer de l’emprise de ces dinosaures miniaturisés comme le pensaient nos ancêtres ! Il suffit d’attendre qu’ils lâchent prise. Si vous les attrapez, ils casseront leur queue pour se sauver. Celle-ci repoussera, tronquée ; elle est indispensable à leur survie et à leur équilibre durant des acrobaties qu’ils effectuent avec une aisance et une rapidité remarquables.

Fin mars début avril, les mâles se manifestent en premier, une quinzaine de jours avant les femelles. Leur robustesse, des membres plus vigoureux,  un dos vert vif piqueté de noir et de jaune et leur gorge bleue permettent de les différencier des femelles dont le dos vert ou brunâtre est traversé de lignes blanches discontinues.
A la saison des amours, leur livrée dorsale se teinte d’un vert émeraude tandis que le bleu de leur gorge s’intensifie. De quoi attirer les faveurs de ces dames qui ne bénéficient pas de tons aussi spectaculaires malgré un ventre jaune ou vert pâle semblable  à celui des mâles.

Lors des accouplements qui ont lieu en mai, les combats entre prétendants sont parfois  violents. Deux pontes de 5 à 23 œufs ont lieu fin mai et fin juin. Les bébés naîtront 2 ou 3 mois plus tard. De gris uni à brun clair, les jeunes acquièrent peu à peu des coloris qui vireront doucement au vert.
Vous désirez les observer ? Les meilleurs moments restent les périodes qui précèdent l'arrivée imminente d'un orage. La température des pierres constitue un critère pour les inciter à venir s’y reposer. Ils choisissent aussi des morceaux de bois qui emmagasinent la chaleur, essentielle pour leur redonner de l’énergie. Pour ces animaux à sang froid, le soleil est de la plus haute importance pour le bon fonctionnement de leur métabolisme


et pour les habitants des Follatères,
Cliquez sur ce lien:    Lézardons avec Roland Clerc

1 commentaire:

  1. Une bien belle photo et un texte auquel j'adhère totalement!
    Bien sûr qu'ils sont inoffensifs!
    D'ailleurs même les vipères: il faut vraiment les chercher ou leur avoir fait peur pour qu'elles attaquent!
    J'ai toujours pu les manipuler sans crainte et tout douceur! Ces phobies m'étonnent toujours!
    Merci et bonne fin de journée!

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