Les Planeurs de la Drôme,
Les Vautours Fauves
Nom de code : Gyps Fulvus. Voilure : 2,80 m. Poids moyen : de 7 à 10 kg.
Leur base : la région des Grands Causses, hauts plateaux calcaires situés au Sud du Massif Central. Empoisonnés, chassés et privés de leur principale source de nourriture, les vautours fauves disparurent en France voici plus d’un siècle. Ils y furent réintroduits avec succès à partir de 1960. La colonie de Bouldras (vautour, en occitan ou ), occupe, dans les Baronnies, au Sud de la Drôme, un territoire de 4000 km2. Ils y trouvent tout ce qui leur est nécessaire: de vastes espaces dégagés, du vent, du soleil, des gorges, des falaises pour installer leur aire rudimentaire , faite de brindilles et d’herbes sèches. Perchés sur les corniches rocheuses, ils profitent des courants ascendants pour décoller, s’élever et tournoyer dans l’azur. Incapables de battre longtemps des ailes, ces champions du vol plané signalent à leurs congénères la découverte d’une carcasse par des cris perceptibles à plusieurs kilomètres. Dès l’aurore, ils partent prospecter des territoires qui peuvent atteindre une superficie de 10 000 km2
Exclusivement charognards,ils repèrent le manège des corvidés, souvent les premiers à s’attaquer à une brebis morte. Les équarrisseurs affamés dégustent ! C’est la curée !
Leur morphologie est conçue pour extraire les moindres bouts de viande des entrailles de la bête. Leur tête et leur cou ne sont recouverts que d’un duvet ras, la collerette de longues plumes blanches et duveteuses faisant office de bavette. Leur bec est capable de déchirer les morceaux les plus résistants !
Les carcasses sont intégralement nettoyées et ils ne restent que la peau et les os qui seront digérés par les gypaètes barbus. Ces vautours au plumage fauve et chamois vagabondent parfois, au printemps, dans nos cantons suisses. Partis des Préalpes françaises, ils survolent Genève, longent le relief haut-savoyard ou passent au-dessus de la plaine du Rhône pour atteindre le massif jurassien. Ils vagabondent ainsi quelques jours ou quelques semaines pour trouver de la nourriture.
Daisy Demoor
Photos copyright Roland Clerc
Le saviez-vous ?
Les vautours fauves ne pourraient s’installer en Valais même si nos falaises abruptes leur conviendraient parfaitement.
En janvier, début de la période de reproduction, ils ne parviennent pas à trouver assez de courants ascendants afin de voler sans efforts, et la nourriture y est trop rare. Ils peuvent en revanche devenir des estivants réguliers.
J'en ai observé quelques uns dans le Diois et plusieurs groupes dans les Gorges du Tarn. Mais je n'ai pas réussi à obtenir d'aussi belles photos que Roland Clerc!
RépondreSupprimerTrès belle série de vols que j'ai été enchantée de faire également cet été en Espagne!
RépondreSupprimerIls guettent les carcasses d'ovins ou d'Isards dans les Pyrénées.
Il y a 3 jours, j'ai pu observer un groupe d'une quarantaine de ces oiseaux assez bas lors d'un affût aux cerfs!
Très belles images, bravo à Roland et à Daisy pour son texte.
Mes amitiés Eric!
SUPER PHOTOS !!!!!!!
RépondreSupprimerJ'aime les oiseaux de proie....j'aime les voir planer dans le ciel....ici, nous avons des milans noir en quantite.
Beautiful photographs, a bird in flight it is a real magic. I am greeting
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