La Demoiselle des Rochers
Dressée sur un promontoire, la niverolle alpine observe son environnement, secouant
nerveusement sa queue. Cet élégant passereau choisit, pour habitat, les zones rocheuses escarpées et dénudées situées entre 2000 et 3500 mètres d’altitude, s’aventurant parfois jusqu’à 5000 m. Ne craignant pas l’homme, elle s’approche des refuges, suit la progression des alpinistes, prend la pose devant les photographes, lance son chant saccadé comme pour inviter l’hiver à laisser la place au printemps. C’est qu’elle possède un fameux répertoire de sons, la coquine ! De rauques et pénétrants, ces cris peuvent être brefs, ressembler à une sorte de ronflement quand ils signifient « Alerte ! » Appelé aussi pinson des neiges, on la confond parfois avec un gros moineau, son bec plus fin la différenciant de son cousin. Gris ardoise en hiver, celui-ci se colore d’un jaune ensoleillé dès les premiers beaux jours. Grâce à un plumage aux nuances changeantes, elle bénéficie d’un mimétisme spectaculaire avec
les parois rocheuses dans lesquelles elle construit un nid volumineux fait d’herbe sèche, de mousse et de feuilles. Une couverture de plumes et de poils le rend plus doux pour accueillir les jeunes qui formeront, en été, de joyeuses bandes qui feront rire bruyamment le ciel valaisan.
Texte de Daisy Demoor
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