Jardin de la Sauvagine 2

Jardin de la Sauvagine 2
Grande Casse. Photo Copyright Gérard Darnis

jeudi 23 octobre 2014

LE CANADA - WATERTON - Nouveau Digirama de Roland Clerc



             

Chers (ères) amis (es) de la nature,
Le Canada… Waterton… Une réserve extraordinaire de biosphère à la limite des Prairies et des Rocheuses.
La Nature s’y exprime dans toute sa force, fouettant des paysages extraordinaires de pluies abondantes et de vents glaciaux.

En automne, les wapitis vivent pleinement la saison des amours.
A la pointe du jour ou au coucher du soleil, les lisières des forêts résonnent du brame des mâles, un cri assez aigu, peu spectaculaire mais qui porte à des kilomètres.
Tout est spécial dans ces montagnes : des cervidés impressionnants, des lumières particulières, des ambiances et des contrastes saisissants comme on en voit rarement dans les Alpes.
Pas de chasse, pas de pression humaine ! Certaines zones sensibles sont interdites d’accès pour protéger la tranquillité d’une faune restée très sauvage.
Aucune comparaison avec nos cerfs constamment dérangés, stressés, traumatisés, traqués.
Constitution de harems imposants, manœuvres d’intimidation, démonstrations de puissance entre rivaux, accouplement….. le rut se déroule le plus naturellement du monde.
Naturalistes et photographes désireux d’assister au spectacle ont cependant  la possibilité de le faire en respectant des règles très strictes.
A la veille de l’hiver, les ours noirs n’ont qu’un souci : manger.
En peu de temps, ils doivent reconstituer des réserves pour l’hiver.
Ils vagabondent le plus souvent en solitaire, dans de grands espaces désertés par l’Homme.
Observer un mâle bien gras au sommet de sa forme ou une femelle accompagnée de ses jeunes exige un minimum de prudence.
Waterton… un paradis où cerfs mulets, orignaux, bisons et autres animaux sauvages sont maîtres chez eux sans avoir la peur au ventre.
Vous avez envie de vivre par les images un peu de ces ambiances, alors enclenchez les haut-parleurs et laissez-vous emporter par cette création personnelle.
http://www.faune-valais.ch/index.php?page=digiramas&action=show&num=104

Vous trouverez aussi ce Digirama directement sur mon site Internet :http://www.faune-valais.ch 
Bien du plaisir Roland


vendredi 22 août 2014

Le château de Beloeil en ligne,texte et photos de de Daisy Demoor.

Le château de Beloeil en Ligne














On l’appelle le Versailles belge. Une météo maussade et des nuages couleur d’encre  ne m’ont pas dissuadée de découvrir cet imposant château flanqué de 4 tours et cerné de douves.  D’énormes carpes s’y bagarrent pour quelques bouts de pain. Implanté en terre de Hainaut, il est la propriété des Princes de Ligne depuis le 14e siècle. La date précise de sa construction reste inconnue.  Forteresse médiévale à l’origine, le bâtiment subit de nombreuses transformations et fut même partiellement détruit par un incendie, lors d’une fête  en 1900. Heureusement, une grande partie du mobilier ainsi que  les 20 000 précieux volumes et manuscrits rarissimes de la bibliothèque furent sauvés. Il fut reconstruit et décoré avec des pièces de la collection des Ligne.
Classé comme patrimoine exceptionnel en 2013, cette vaste demeure se trouve au cœur d’un parc à la française, alternant harmonieusement, sur 25 hectares, verdure et  plans d’eau  aux reflets changeants. Conçus et réalisés par dix générations successives entre 1515 et 1780,  ils surprennent par leur étendue : 10 km de haies, allées rectilignes, étangs géométriques, bosquets typiques, petites placettes verdoyantes, charmilles. Parmi les statues qui agrémentent les jardins, le groupe de  Neptune surveille les bataillons de bernaches qui animent les lieux en cacardant.
Deux événements d’importance se déroulent dans le cadre prestigieux du château, En mai, des amaryllis rehaussent par milliers l’escalier d’honneur, les différents salons et appartements de leurs parfums et de leurs couleurs tandis que le 6 septembre de cette année, la magie de la musique classique accompagnera les visiteurs tout au long d’une promenade exceptionnelle de 12h à minuit. (www.lesmusicalesdebeloeil.be)



Si les Musicales de Beloeil ne vous tentent pas et si vous êtes en Valais le 6 septembre, rendez-vous à Chalais pour assister à la Première de Quadrifaunie, nouvelle version. Les Amis du Vallon de Réchy y célèbrent leur 30ème anniversaire. Réchy … un vrai paradis de biodiversité où l’on ne trouve ni barrage, ni route ni remontées mécaniques grâce à la ténacité des Amis du Vallon. Ils n’ont cependant pu empêcher les chasseurs d’investir ces lieux tranquilles et de transformer les cris d’amour des cervidés en cris de mort.  Les animaux sauvages étaient pourtant sur Terre bien avant que les humains ne la colonisent et ne s’acharnent à tout détruire.

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dimanche 6 juillet 2014

Lettre de Roland Clerc, Le sac aux trésors


Chers (ères) amis (es) de la nature,Un sac de montagne qui fleure bon l’aventure…
Serait-ce une invitation à découvrir le monde des marmottes dans les douces lumières d’un matin d’été ?
Des végétaux vert tendre encore tout humides de rosée piquetés de fleurettes colorées…
De jeunes mâles pleins d’énergie se provoquent, s’affrontent en un singulier duel.
Yeux dans les yeux, dents contre dents,  ils entament un face à face impressionnant.
Des adversaires parfois agressifs mais pas bien méchants !
Simple entraînement de routine.
Bedon au soleil,  une femelle ventripotente  bronze, une autre roupille pendant que Bébé fait sa prière.
Cool... quel plaisir de se défouler pendant que les petits derniers, nés cette année, font des confidences à leurs parents, écoutent leurs conseils, partent en vadrouille avec eux, apprennent à faire le guet.
Après plusieurs semaines passées à l’ombre des galeries, les marmottons recherchent la chaleur pour s’éclater,  se bagarrer comme des gamins...
Faire des virées dans les parterres abondamment protéinés,  piqueniquer, s’empiffrer d’herbe et de foin, jouer à la chenille entre mille corolles éblouissantes.
Un balancement de queue… et hop !  On engage un round avec un concurrent.
Poursuites, acrobaties, projections au sol ou dans les airs… Arrête ! Tu me donnes le tournis, tu me chatouilles, c’est trop rigolo !
Si on changeait de rythme à présent, si on dansait ?
D’accord, mais que choisir ? Pas de deux, tango, chaloupée, valse à 3 temps ?
On enchaîne les figures, on se cabre, on se pousse, on tombe. Taquineries, câlins, bisous…
Se fondre dans l’intimité de ces joyeux drilles pétillants de joie et de tendresse, quel fabuleux trésor !
Vous avez envie de vivre par les images un peu de ces ambiances, alors  enclenchez les haut-parleurs et laissez-vous emporter par cette création personnelle.
Vous trouverez aussi ce Digirama directement sur mon site Internet : http://www.faune-valais.ch 
Bien du plaisirRoland

mercredi 12 mars 2014

Sa Majesté le Gypaète Barbu, texte de Daisy Demoor sur des photos de Roland Clerc, Photographe Naturaliste.



Un rapace extraordinaire, le plus grand d’Europe…. Une envergure qui peut atteindre 3 mètres….Un plumage aux couleurs contrastées…. Emblème de l’ornithologie montagnarde, le Gypaète Barbu plane silencieusement dans l’azur. Sublime voilier qui semble surgi des brumes d’un rêve, il amorce de grands virages et profite des courants ascendants pour prendre de l’altitude. Quelle virtuosité et quelle agilité lorsqu’il évolue le long des falaises ou qu’il survole les crêtes enneigées ! Tout étonne chez lui : sa taille, sa légèreté, sa barbichette soyeuse, ses iris jaunes cerclés de rouge et son goût immodéré pour les bains de boue ferrugineuse qui lui confèrent cette coloration orange très spéciale. Le « Casseur d’os » se nourrit presque exclusivement de charogne, son gosier élastique lui permettant d’ingurgiter des os de la taille d’une vertèbre de vache. Les plus gros, ceux qu’il n’arrive pas à manger sur place, il les brise en les laissant tomber sur des pierriers ou des éboulis d’une hauteur variant de 50 à 100 mètres. Il extrait alors la moelle des menus fragments sans aucune difficulté. 
Son aisance, son habileté, son allure majestueuse suscitent respect et admiration. Celui qui a la chance de capter les brèves apparitions de ce vautour exceptionnel en est profondément troublé. Pourtant, au début du siècle dernier, le Grand Barbu avait complètement disparu du massif alpin, victime de l’ignorance, des superstitions ou de l’avidité humaine.  De nombreux organismes luttent à présent pour l’aider à reprendre ses droits en montagne. Des nidifications ont été observées en plusieurs endroits du Valais et de jeunes générations s’apprêtent à perpétuer l’espèce.  Malgré un important programme de réintroduction, il faut rester vigilant car cette espèce protégée reste fragile et menacée.













vendredi 10 janvier 2014

Emouvante fragilité - Chamois et bouquetins - Texte de Daisy Demoor sur des photos de Roland Clerc - Valais Suisse

Emouvante fragilité

Des falaises abruptes, verglacées,
 glissantes, des sommets enfarinés….
Des décors éblouissants, immaculés, rosés…
 Des flocons agglomérés contre les parois,
 cabriolant dans l’épaisse fourrure des bêtes
 qui se reposent sur des versants ensoleillés…..




Au début de l’hiver,
 bouquetins et chamois ont déployé des trésors d’énergie
 pour perpétuer la race lors d’un rut immuable.
 Au terme de cette période épuisante,
 le grand bouc domine de sa puissance,
 un paysage hérissé de roches et de glace.
 Contrairement aux chamois qui préfèrent les zones forestières,
 le Seigneur des Alpes se plaît sur les crêtes venteuses. 
Des membres puissants et de larges pieds
 lui permettent de se déplacer dans des couloirs vertigineux
 avec une aisance impressionnante.
 Ni le froid, ni les privations,
 ni les éléments déchaînés
 n’auront raison de sa force et de son courage. 


Les cabris n’ont pas sa résistance face aux dangers
 d’une montagne qui risque de les piéger.
 Une nourriture rare, peu énergétique,
 trop souvent cachée sous un lourd manteau blanc…. 
Gratter le sol, arracher quelques brins d’herbe,
 des mousses, des lichens,
 se contenter d’aiguilles de conifères,
 éviter les avalanches,
 poser une patte puis l’autre dans cette poudreuse
 où la progression est tellement pénible,
 dépasser ses limites





 La hauteur de la neige peut s’avérer mortelle
 pour les jeunes sans la protection d’une mère attentive
 qui fait la trace,
 leur enseigne des techniques de survie
 et les guide vers un trou, à l’abri du vent… 
Sans son aide précieuse, les petits n’ont aucune chance. 
S’il leur arrive parfois de se perdre de vue un court instant,
 ils parviennent à communiquer par des bêlements sourds,
 plaintifs et rauques
 ou par des sifflements courts différents selon l’espèce.






 Lorsque vous repérez des chamois
 lors d’une randonnée 
en raquettes ou en ski,
 laissez-leur le temps de s’éloigner tranquillement.
 Ils économiseront ainsi cette énergie
 dont ils ont tant besoin pour survivre.

Photos copyright Roland Clerc.
Texte Daisy Demoor.
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